EnvironnementReportage

Protection de la nature

Absence d’une action vigoureuse

Au moment où la qualité de la vie est à l’ordre du jour et où les responsables nationaux veuillent à l’amélioration des conditions de vie dans les zones les plus démunies de la société, et aux problèmes de l’environnement, il est primordial que soient multipliées les actions en faveur de la protection de l’environnement.

Mais malheureusement, les séminaires et colloques sur ce contexte n’ont abouti à rien et restent sans
aucune suite. En ce sens la prise par les conseils municipaux de décisions susceptibles de préserver l’environnement (espace verts, assainissement des sites sales et anarchiques), visent essentiellement à protéger la nature (terre, eau, faune, flore), à introduire et généraliser l’idée de la protection de la nature auprès des citoyens (enfants, jeunes et moins jeunes) ; à lutter contre toute action et tout projet portant atteinte à l’environnement, et à aviser les responsables de tout dépassement en la matière… sont autant de moyens à méditer et à assurer dans ce sens. Mais les obstacles dans ce domaine sont difficiles à résorber et à énumérer. L’absence de projets et de programmes clairs en matière de boisement des zones urbaines, le manque d’architecture, des jardins, et de conceptions au sein de la municipalité qui ignore les idées ayant trait à l’architecture et l’inexistence des techniciens dans ce domaine.
Que peut-on dire des espaces verts qui ne sont pas épargnés, ils se rétrécissent chaque année au profit du béton, il y a encore 3 ans, la route du CPR était bordée de spontieux et verdoyants eucalyptus.
Désormais c’est la grisaille qui sévit. C’est aussi une flagrante atteinte à la liberté et au droit. C’est justement là qu’interviennent le rôle éminent du président du conseil municipal et les conseillers qui sont appelés à concevoir un moyen efficace imposant le respect de l’environnement. Par ailleurs, on a besoin de sensibilisation et d’échanges d’idées en vue de réveiller les réflexes écologiques chez les citoyens. Aussi, il est question de lancer un appel auprès d’intervenants dans la ville en vue de finaliser un programme ayant devoir d’illustrer une vision claire qui permettrait de fournir les moyens nécessaires pour impacter sur l’esthétique urbaine et le comportement psychologique du citoyen.
El Mostafa Lekhiar

La citerne charme son milieu
La citerne portugaise symbolise en elle seule une partie de l’histoire de la région et de la ville d’El Jadida particulièrement elle se trouve au centre des reperes et présente une particularité
– Séparée des murs extérieurs du château, par des greniers à grains. Ancienne salle d’armes de style gothique manuélin, elle devint citerne quand il y eut l’agrandissement de la place forte en 1541.
La citerne était constamment remplie d’eau douce, afin d’échapper à la pénurie d’eau en cas de siège prolongé du rempart. Redécouverte en 1917 par hasard, par un commerçant juif, Joseph Benatar qui abattait un mur pour agrandir son magasin.
La citerne, qui est le plus beau fleuron d’El Jadida, a fasciné et fascine encore plusieurs artistes de renommée et fut utilisée dans le tournage de plusieurs films tel «Othello» du réalisateur américain Orson Welles.
Comme réservoir souterrain, elle offre un spécimen de l’art architectural du XVIe siècle. Carré presque parfait de 34,75m de longueur sur 33,65 m de largeur, aux murs épais de 3,50m avec ses arcs très élégants de la voûte gothique, prenant appui sur 5 rangées de colonnes en pierre de taille, soit un ensemble de 25 piliers trapus, dont 12 piliers à fût rond et 13 à fût carré.
Du chapiteau de ces piliers partent à 2,50 m du parquet, 8 nervures qui s’entrecroisent au centre de chaque voûte.
Une ouverture circulaire de 3,55 m de diamètre, au centre de la voûte, éclaire l’intérieur d’une douce lumière, et surplombe un bassin de pierre. Cet éclairage naturel permet aux colonnes et aux voûtes de soutènement de se refléter sur la mince quantité d’eau intentionnellement laissée à cet usage.

L.M

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