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Le secteur privé subtilise l’environnement

Valorisation des déchets, utilisation rationnelle de l’eau, investissements dans les énergies renouvelables ou encore efficacité énergétique ainsi que construction de bâtiments écologiques… autant de domaines dans lesquels le Maroc a réalisé d’importantes avancées ces dernières années. Les défis sont aussi énormes.

En matière de traitement des déchets, il a été conçu en 2008 un plan de réhabilitation des décharges, mais il reste encore loin de ses objectifs initiaux. S’il prévoyait de mettre en place,  des décharges contrôlées dans la totalité des communes urbaines du Royaume, seulement 48 % des ordures sont aujourd’hui traitées dans des déchetteries aux normes environnementales.Sauf que le secteur privé ne suit pas ou s’il le fait c’est à cadence mesurée.Il n’empêche, le programme ainsi lancé il se poursuit et bénéficie désormais de l’appui de la Banque mondiale. Il  suscite en effet l’intérêt du secteur privé, notamment des sociétés délégataires chargées de la collecte des déchets ménagers dans les villes.

C’est que, depuis plusieurs années, le Maroc a choisi de s’inscrire dans un modèle de développement durable. Son programme solaire et son plan éolien sont considérés comme des exemples sur le continent et attirent à chaque appel d’offres les groupements les plus prestigieux à travers le monde. Le développement de ces énergies est réalisé en parallèle de l’émergence d’une industrie locale. L’intégration industrielle qui atteint 42 % dans le secteur thermo-solaire  avoisine désormais les 70 % dans celui de l’énergie éolienne, avec l’installation [en 2017] d’une usine à Tanger lancée par Siemens. »

Qu’il s’agisse de multi¬nationales ou de sociétés locales, l’implication du secteur privé en matière d’efficacité énergétique est bien réel au Maroc. Plusieurs initiatives viennent confirmer cette tendance. La Confédération générale des entreprises marocaines (CGEM) a par exemple a créé une commission climat, énergie et économie verte. Mieux encore, le patronat a signé un pacte avec la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement baptisé (Qualité air), il vise à généraliser les outils permettant la réalisation d’un bilan des émissions de gaz à effet de serre et la compensation volontaire des émissions inévitables.

Innovation

Plusieurs initiatives sont également destinées à l’innovation et à la création des emplois verts. Le Maroc dispose d’ailleurs de sa propre déclinaison du Programme global d’innovation en technologies propres (Global Cleantech Innovation Program/GCIP), qui s’appuie sur une initiative mondiale de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) et du Fonds pour l’environnement mondial (FEM).

Néanmoinslagreen technology commence à faire son chemin au Maroc. Au Technopark de Casablanca notamment, on compte une bonne dizaine de petites structures ou d’associations très actives dans ce domaine. Stenrich Cycles travaille par exemple sur le développement de voitures solaires ou de scooters électriques, et ses quadricycles solaires présentés lors du sommet de Marrakech.

De son côté, Prod’air conçoit et réalise des solutions technologiques innovantes pour des applications dans la cartographie des réseaux de distribution (électricité, eau, assainissement). Sa gamme de services s’étend au comptage d’énergie numérique et intelligent, au diagnostic des réseaux d’éclairage public, sans oublier le géodata management ou d’autres spécialités de pointe, caractéristiques de lagreen ¬technology.

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