Environnement
Halo sur l’emballage plastique des sodas et des eaux
Les multinationales passent aux bouteilles en verre consignées
La consommation du soda au Maroc n’est pas née d’hier, elle nous fut intégrée par le protectorat à la demande de la population européenne vivante dans notre pays à l’époque. C’est un aliment étranger au consommateur marocain qui, lui, ne s’abreuvait que du thé. C’est exactement au début des années cinquante que la maison Coca-Cola prend pied dans notre pays pour commercialiser son produit mis en bouteilles de verre, avec un surplus de consigne à l’achat. Et c’est d’ailleurs ce qui allait faire école pour tous les produits liquides,ce qui permettait à l’entreprise de récupérer la bouteille consignée une fois vide. Une pratique qui mettait à l’abri notre environnement; mais qui allait être détournée par la mise en exploitation de bouteilles en plastique. Et c’est dans les années soixante que le premier emballage plastifiée s’est imposé en maitre sur les bouteilles de vin au début, question de sécurité en cas de rixe de soulards surtout. Une pratique qui allait se faire avortée par les pouvoirs publics pour ce qui est des produits alcoolisés. Mais laissant champs libre pour les autres produits qui allaient, depuis, se généraliser sur l’ensemble des produits liquides autres, qu’ils soient sodas, huiles ou bouteilles d’eaux etc.
Soixante ans plus tard, la quantité des déchets allait comprendre plusieurs formes, dépassant de loin celle des bouteilles en plastique, c’est maintenant du coté de l’emballage en sachets que le phénomène se dégénère, allant même jusque’à faire obligation de sanction en cas de production de ces sacs en plastique. C’est une dimension qui a eu effet sous d’autres cieux, surtout en Europe, et qui parvienne finalement à capter nos intentions sur la nocivité du plastique sur notre santé. En effet, le site de e-commerce Loop, dévoile en ce mois de janvier, au forum de Davos, via « TerraCycle » une entreprise de recyclage, un projet qui sera testé au printemps 2019 à Paris et à New York.
Des multinationales comme Procter & Gamble (propriétaire entre autres de Nestlé), Carrefour, Unilever (Axe, Dove, Omo, Skip, Persil) ou encore Danone et Coca-Cola se sont associées à TerraCycle pour créer des emballages “durables, nettoyables et réutilisables” affirme cette dernière. Ils ont aussi réfléchi aux circuits logistiques pour que les produits soient livrés et récupérés gratuitement à domicile.
Les produits vendus seront des produits de large distribution, des pâtes, du shampoing, des gâteaux ou encore des produits de beauté. Ils seront livrés dans une boîte qui se transformera en boîte de tri. Une fois vides, tous les emballages récoltés dans cette boîte seront récupérés, lavés et remplis à nouveau avant d’être réexpédiés chez le client. Le client aura à payer un surplus qu’il pourra récupérer une fois l’emballage retourné.
Dans ce sens TerraCycle assure, que le coût environnemental du transport à deux sens -allers-retours- client/usines a été calculé. C’est ”à partir de cinq réemplois, l’emballage a un impact carbone inférieur à ceux des objets à usage unique livrés par l’e-commerce classique”, disait -elle. Cela reste, en quelque sorte, la face que divulgue une communication calquée sur un positionnement écologique de charme, qui sans l’implication de l’ensemble des usagers (producteurs et consommateurs), une telle démarche risque de tomber à l’eau.