Economie
Corruption: le Maroc perd 2% de son PIB
Comment lutter contre ce fléau qui subjugue notre croissance?
Lahcen Daoudi ne lésine pas en indiquant que la corruption coûte au Maroc une perte annuelle de 2% de sa croissance économique. Le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance affirme que »le gouvernement est déterminé à lutter contre ce fléau« , un mal qui ne cesse de générer, détruisant tout cheminement de croissance économique et causant au Maroc une défaillance dans la stratégie de son développement. Rapporté par l’agence MAP, à l’occasion de la clôture de la journée d’étude initiée par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), sous le thème « Renforcer l’intégrité des affaires au Maroc« , cette rencontre a fait mention de sensibilisation et de lutte contre la corruption. Ce fléau, devenu endémique, est désormais chargé de significations multiples, entre autres, l’enrichissement sans cause qui fait règle dans notre pays. Ces inconvenances, devenues pratiques à travers les âges, structurent aujourd’hui nos manières de vie sociale. Que faut-il faire donc,et comment trouver les moyens pour l’éradiquer et le surmonter? Partant, c’est une action qui ne peut se réaliser qu’à travers la mise en place de programmes évolutifs, en concertation avec des organismes comme l’OCDE, et impliquant également les entreprises, relevant du secteur privé, dans les luttes et les efforts menés à cet égard.
De son côté, la présidente du programme OCDE dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord (MENA), Nicole Illerman, a affirmé que cette rencontre, qui comprend trois axes différents, est consacrée à l’exposition des conclusions du programme « Renforcer l’intégrité des affaires au Maroc« , lancé en 2015.Le premier axe est destiné à la signature par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) de la « déclaration d’intention » dans trois secteurs couvrant la santé, le transport et l’énergie, à la faveur de l’engagement collectif dans l’application des procédures visant à instaurer l’intégrité des affaires dans ces domaines, a-t-elle relevé.Le deuxième axe concerne la recherche des moyens pour la réalisation de l’intégrité dans les conventions publiques, tandis que le troisième et dernier s’est articulé autour des standards internationaux dans le domaine de l’intégrité, et qui sont prévus dans la convention de l’OCDE pour la lutte contre la corruption, a-t-elle ajouté.Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du programme de partenariat entre le Maroc et l’OCDE, visant à permettre au Royaume de bénéficier de l’expertise de cette organisation dans le domaine de l’intégrité des affaires et d’accueillir les meilleures pratiques et standards internationaux adoptés dans en la matière.