EconomieEnvironnementEvénements
14 ème Sommet de la Francophonie à Kinshassa
Création d’une organisation mondiale de l’Environnement
Les chefs d’Etat et de gouvernement de la francophonie ont clôturé dimanche à Kinshasa, en République démocratique du Congo (Rdc), le quatorzième sommet de la francophonie, qui avait pour thème: «Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la bonne gouvernance». Le sommet a été consacré dans une large mesure à la place de l’Afrique dans les instances de gouvernance internationales.
L’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) a adopté une série de résolutions.
Elle s’est engagée à soutenir l’Afrique, afin qu’elle soit plus présente dans les organes de décision comme le Conseil de sécurité de l’Onu. Entre autres positions prises par les chefs d’Etat et de gouvernements de l’organisation internationale de la francophonie(Oif), la mise en oeuvre de «l’indispensable réforme du Conseil de sécurité des Nations unies» afin d’y «donner aux pays africains leur place». Dans leur déclaration finale, les pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) ont été précis: «Nous réitérons notre appui à la poursuite de la réforme de la gouvernance mondiale favorable à l’institution d’un système multilatéral équilibré garantissant une représentation permanente et équitable de l’Afrique au sein des organes de décision».
Il est vrai que des désaccords subsistent au sein de la francophonie sur l’opportunité de demander un ou deux sièges de membre permanent pour le continent, avec droit de veto. Le Canada par exemple s’était opposé à ce que la francophonie revendique un siège permanent pour l’Afrique au Conseil de sécurité. En ce qui concerne le G20, les pays membres de la francophonie ont réitéré leur «appel à la poursuite de l’invitation de deux pays africains au sommet et aux rencontres préparatoires du G20». L’Afrique du Sud, pays anglophone, est actuellement le seul pays africain qui est régulièrement invité pour participer au G20. Au sommet de Montreux en 2010, les membres de la francophonie avaient déjà plaidé pour une plus grande place de l’Afrique dans les instances internationales. La francophonie s’est également engagée «à soutenir l’Afrique dans un partenariat rénové».
Rappelons que le 14e Sommet, le premier en Afrique centrale et dans les pays des Grands Lacs, a été marqué par de nombreux discours dont celui du chef de l’État du pays hôte, Joseph Kabila qui a déclaré que cette journée est une source de vie. «Quelle belle opportunité pour exprimer, ensemble, notre foi aux valeurs d’humanisme, de démocratie et d’égalité, pour consolider nos liens de coopération et de solidarité, affirmer notre unité par-delà notre diversité», a lancé, d’entrée, le chef de l’État congolais. Il a ajouté que c’est une immense joie pour l’Afrique qui accueille, pour la 5ème fois, le Sommet de la Francophonie. C’est depuis 1886, soit plus d’un siècle, a rappelé le président Kabila, que
la langue française est pratiquée ici. «Elle est à côté de nombreuses langues de chez nous, expression de notre diversité, un facteur d’unité et un pont avec le reste de l’humanité», a-til dit.
Pour sa part ,le Président français François Hollande ,la Francophonie doit porter le respect de la démocratie, des droits de l’Homme, du pluralisme et du respect des libertés d’expression, a martelé devant ses pairs à l’ouverture de la conférence du 14ème Sommet de Kinshasa.
Son discours était très attendu après sa dernière sortie à Paris. Le président Hollande a beaucoup insisté sur le respect des droits de l’Homme. Il a précisé, à propos de la situation dans le Nord-Kivu, que les frontières de la Rd. Congo sont intangibles et doivent être respectées. «Je me suis rendu ici pour témoigner le soutien de la France au peuple congolais qui aspire à la paix, à la sécurité et à la démocratie», a dit le président Hollande. «La Francophonie qui nous réunit, au-delà de nos différences, est notre patrie commune», a-t-il renchéri.
Selon lui, «parler français, c’est aussi une façon de penser». Citant le président Senghor qui disait que dans les décombres de la colonisation nous avons ramassé cet outil merveilleux qu’est le français, François Hollande a profité de la tribune pour rendre un vibrant hommage à Abdou Diouf, un fils du Sénégal, qui a su préserver et consolider l’unité au sein de la Francophonie. Pour lui, le Français est une langue africaine car, d’ici 2050, près de 700 millions d’âmes parleront la langue dont plus de 80% d’Africains.
Il a confirmé les propos tenus à Dakar, tendant à faciliter la délivrance des visas pour les étudiants et artistes africains. Sur le thème de la conférence, il rappelé l’idée proposée à la conférence de l’Onu pour la création d’une organisation mondiale de l’Environnement dont le siège sera basé en Afrique.
Abou Achraf