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Hausse des exportations des phosphates

OCP, moteur de croissance économique

Les exportations marocaines des phosphates et dérivés ont atteint plus de 10,20 milliards de dirhams (MMDH) à fin mars dernier contre 6,56 MMDH une année auparavant, affichant une hausse de 55,6 %, selon l’Office des changes.

Les exportations d’engrais naturels et chimiques ont augmenté de 2,52 MMDH, pour atteindre 4,63 MMDH contre 2,1 MMDH à fin mars 2010, pour un volume également en progression de 41,4 %, précise l’office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs.
Le prix moyen à l’exportation des engrais a atteint 4.692 DH/T contre 3.018DH/T à fin mars 2010, de l’année écoulée, ajoute le rapport mensuel de l’Office des Changes.
De leur côté, les exportations d’acide phosphorique ont évolué de 2,1 %, se chiffrant à 2,93 MMDH contre 2,87 MMDH durant la même période de l’année 2010, pour un volume en recul de 26,6 %, apprend-on de la même source, ajoutant que le prix moyen à l’exportation a atteint 6.696 DH/T contre 4.814DH/T à fin mars 2010 (+39,1 %). Que ce soit les produits finis de consommation, les produits bruts d’origine animale et végétale, ou encore métallique comme l’or, tous ces biens ont fait l’objet d’une forte demande à l’extérieur du pays.
Le Maroc concrétise donc sa place de leader mondial en matière d’exportation grâce à l’industrie des phosphates. Il doit sa position à la nouvelle performance que fait sien l’Office chérifien des phosphates (OCP).
La grande porte s’est une fois ouverte pour le Maroc, loin des dramatiques années quatre-vingt, lorsque les pronostics ont faussé le chemin. Aujourd’hui une nouvelle donne montre qu’il n’y a plus place aux dumpings avant-coureurs et que, économistes et scientifiques, s’évertuent à identifier une éventuelle pénurie phosphatée à venir aux Etats-Unis. Ce pays, qui était encore en 2005 premiers producteurs des phosphates, doit faire quelques économies sur ses gisements. Car le tarissement de ses gisements étant prévu dans 50 ans, et ce qui fait que ce pays s’est tourné vers l’exportateur et le producteur « leaders » à savoir, le Maroc et plus encore la Chine.
Une autre prouesse des exportations est celle des engrais naturels et chimiques. Ce sont là les évolutions les plus marquantes en matière d’exportations de biens. Et c’est aussi dans cet objectif que le transfert de l’expertise vers le Maroc est nécessaire pour pouvoir capturer des technologies n’existant pas au niveau local. D’ oû le lancement du (Symphos).
Cependant, l’exportation marocaine de produits alimentaires a pris de revers une diminution qui s’agrège sur la balance des paiements. Les commanditaires étrangers auraient revu à la baisse leurs demandes de primeurs, particulièrement les tomates fraiches. Poisson et crustacés ont aussi subi le même sort. Quant aux importations de biens, ceux-ci ont inscrit à la hausse une progression de manière considérable, notamment celui des produits énergétiques dont, l’huile brute de pétrole, le gaz de pétrole et les autres hydrocarbures. Par contre les produits finis d’équipement sont restés quasiment stables.
Cependant nous constatons que l’augmentation de nos exportations, sans les phosphates, n’ont pas occasionné un changement à la balance commerciale, car au demeurant celle-ci reste déficitaire.
D’après le rapport de l’Office des changes, le déficit a augmenté de 0,2% en 2010, soit 312 400 000 DH. L’enjeu pour le Maroc consiste aujourd’hui à davantage booster ses exportations et stabiliser ses importations, pour arriver à une balance commerciale nulle, voire même excédentaire.

M.M

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