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Déchets de poisson comme farine et engrais agricole

Une vision pour accroître sa production

La pêche maritime est aujourd’hui une véritable industrie, et pas seulement, elle est aussi l’une des bases alimentaires les plus sécurisantes. Elle s’efforce toujours davantage d’accroître sa production, d’élever le rendement de chaque unité de pêche. Ce qui rend pertinent l’assistance sur l’importance de cette industrie qui tend à devenir partie intégrante de l’industrie alimentaire et chimique, surtout quand il s’agit de son orientation vers l’accomplissement d’une industrie comme matière d’engrais. C’est principalement dans le traitement des déchets de poisson et leur transformation en poudre qu’il est désormais impertinent qu’on tienne compte de cette industrie.
Et le cas échéant satisfaire les demandes de l’agriculture en engrais et en farine de poisson qui se font de plus en plus nombreuses, de nouveaux procédés de transformation des huiles permettent une large utilisation. Sous le nom de déchets de poisson, on désigne surtout les parties non comestibles de ces poissons , écartées soit à bord, sur les lieux de pêche, soit à terre, dans les ateliers de mareyage, dans les sécheries, saurisseries, fabriques de conserves, en général tous lieux de traitement ou de manutention du poisson. Il faut toutefois y adjoindre, pour une petite part, les poissons entiers qui, par suite de décomposition prématurée, de meurtrissures, etc., ne peuvent être ni vendus tels quels ni mis en conserve, les poissons non comestibles (ou qui ne trouvent pas d’écoulement comme tels sur le marché), voire même, dans les cas de surabondance, des poissons comestibles et en bon état, mais que l’on n’a pas la possibilité de vendre, d’entreposer au frigorifique ou de soumettre à un traitement conservateur.

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On peut aussi obtenir avec le poisson trois grandes catégories de sous-produits en poudre (engrais ou farine), huile, colle. Mais tous les poissons, a fortiori, tous les déchets proprement dits, ne se prêtent pas également bien à cette triple fabrication. Il s’agit en fait des déchets pauvres en matière grasse, ne donnant pas de colle-gélatine, pour la fabrication de farine alimentaire et d’engrais azoté. Dans cette catégorie se rangent, par exemple, les poissons maigres comme petits gadidés, les poissons plats, grondins.
Il va aussi de catégorie de déchets pauvres en matière grasse, propres à la fabrication de farine alimentaire (ou d’engrais) et de colle. Cette catégorie comprend principalement les déchets de sécheries de morue (têtes, peaux, nageoires, arêtes). On peut y ranger les mêmes déchets d’autres poissons qui s’expédient étêtés ou découpés en filets: églefin, cabillaud, morue salée, lingue, merlu, lieu noir, ainsi que les déchets de raie et de chien de mer. Les deux dernières espèces laissent des déchets particulièrement avantageux pour la fabrication de la colle. D’autres déchets riches en matière grasse, pour la production de farine alimentaire (ou d’engrais) et d’huile. Ils sont principalement représentés les clupéidés : hareng, sardine, sprat, alose, etc.
On sait que la composition de la chair de poisson est très variable d’une espèce à une autre et que les variations sont essentiellement dépendantes de la proportion de matière grasse (huile). C’est-à-dire que la chair privée d’huile a une composition non pas constante, certes, mais variable dans des limites beaucoup plus étroites que la chair brute. Ce qui explique que la teneur en eau de cette chair supposée, complètement déshuilée, oscille peu autour de 80 % pour des espèces comme le bar, le colin, le congre, le grondin, le maquereau, la morue, le saumon, etc., auxquels leurs teneurs en matière grasse assignent des compositions brutes (et des valeurs alimentaires) très diverses. Les différences s’atténuent encore si l’on considère la chair musculaire déshuilée et desséchée.
Basma Filali

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