Mines Géologie

Centre Minier de Faymoreau

Près d’un siècle et demi et ça vit encore…

En 1827, le sabotier Jean Aubineau, découvre du charbon au lieu-dit « La Blanchardière », à Marillet, près de Faymoreau (France), en creusant un puits près de sa maison. De là commence pour le bassin minier de Faymoreau une grande aventure qui durera 130 ans.

Quelques années après la découverte du charbon, le problème du transport et des débouchés incite la Société des Mines à construire, en 1836, une verrerie pour consommer sur place le minerai, destiné à alimenter les fours. Celle-ci produit des cloches de jardin et jusqu’à un million de bouteilles par an, avec plus de 80 ouvriers.
Le nombre de puits en exploitation augmente, la Société des Mines construit alors des logements pour les verriers et les mineurs, des bâtiments administratifs, des écoles et une chapelle. La cité ouvrière prend forme.
En 1869, le directeur Pierre Bally, obtient le passage du chemin de fer pour relier Faymoreau, Puy de Serre et Saint-Laurs à Angers et Niort.
Malgré tout, les résultats de la Société des Mines ne sont pas constants, la crise du phylloxéra dans les vignobles provoque l’arrêt définitif de la verrerie en 1883. La production tombe en dessous de 20 000 tonnes.
La reprise se fait avec la première guerre mondiale qui vient doper la production. Une main-d’oeuvre étrangère importante, polonaise notamment, est embauchée. On extrait 60 000 tonnes de charbon et la commune compte 1 000 habitants.
En 1920, une centrale électrique est bâtie sur un ancien puits. Elle consomme près de 40 % de la production de charbon et alimente le Sud-Vendée en électricité (Faymoreau – Fontenay le Comte – Luçon – Les Sables d’Olonne).
Plus tard, pendant la seconde guerre mondiale, la production s’intensifie de nouveau. Sous l’occupation allemande, la Société est réquisitionnée, un mouvement de résistance se manifeste parmi les mineurs qui comptent de nombreux réfractaires au Service de Travail Obligatoire. Mais à partir de 1950, la production s’effondre, la centrale électrique ferme, portant un coup fatal aux mines qui ferment définitivement le 28 février 1958.

Encadré 1

Esprit de conversion
Un voyage au centre de la mine. Il s’agit là de ces mêmes mines de charbon exploitées entre 1827 et 1958 transformées en Centre Minier, ouvert en septembre 2000. C’est un site insolite qui plonge ses visiteurs dans l’univers de la mine et leur propose de découvrir cette étonnante aventure à travers trois visites : Le musée avec la « descente » dans la mine reconstituée et les salles d’exposition. Le village minier et ses corons. Les vitraux de l’artiste Carmelo Zagari à la Chapelle des Mineurs.
Et puis encore, tout au long de l’année : Concerts, animations…  »VIS TA MINE », des activités pour les 4/12 ans à chaque visite. Exposition  »LA MINE A L’AFFICHE », depuis le 2 février jusqu’au 28 décembre 2008.
Voici encore un exemple à suivre pour redonner vie à beaucoup de nos sites miniers aujourd’hui fermés ou taris. Ca, c’est une conversion !

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