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« Livre bleu », soutien à la justice climatique

Lors d’une conférence de presse organisée récemment aux ministère délegué chargé de l’Eau Mme Charafat Afailal a fait le point sur la condition de l’environnement et surtout celle de l’eau dans notre pays et par le monde. Un prelude à la prochaine conférence sur le climat à Marrakech.

Les changements climatiques et l’eau sont très souvent cités parmi les crises les plus graves que l’humanité devrait affronter pendant les prochaines décennies. En effet, le World Economic Forum les a attestés dans ses rapports à plusieurs années consécutives parmi le top 5 des risques globaux en termes d’impact. Cette situation est d’autant plus alarmante, si l’on dénote de la complexité et de la multitude des interrelations qui lient le système climatique et le cycle de l’eau. En effet, l’augmentation des températures affecte simultanément différentes composantes des systèmes hydrologiques (quantité et fréquence des précipitations, fonte de la neige et des glaces, force des ruissellements et des débits des cours d’eau…). De plus, les impacts du dérèglement climatique sur le cycle de l’eau font état de fortes répercussions humaines, économiques et environnementales.

A quelque chose malheur est bon, ce contexte défavorable a permis à la communauté internationale de l’eau de se mobiliser, à travers l’initiative « ClimateisWater », en faveur d’une meilleure prise en considération de l’eau dans les discussions liées au climat. L’intérêt et l’engagement international n’a jamais autant été plus fort ni plus percutant.

A la veille du rendez-vous planétaire sur le climat, « COP22 de Marrakech », la communauté internationale s’est fixée comme objectif de poursuivre et consolider les initiatives et les engagements liés à l’eau adoptés lors de la COP 21 tenue en 2015 en France, à savoir le Pacte de Paris sur l’eau et l’adaptation au changement climatique dans les bassins, les fleuves, les lacs et les aquifères.

A cet égard, et à mi-chemin entre la COP de Paris et celle de Marrakech, le ministère délégué chargé de l’Eau du Royaume, de concert avec le ministère français de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer et le Conseil mondial de l’Eau, ont convenu d’organiser les 11 et 12 juillet 2016 à Rabat la Conférence Internationale sur l’Eau et le Climat sous le thème « Sécurité hydrique pour une justice climatique ».

Labellisée COP 22, cette conférence vise à assurer la mobilisation et l’implication du politique pour positionner et inscrire l’eau au premier plan des discussions sur le climat qui auront lieu lors de la COP de Marrakech. La conférence permettra également d’établir la jonction entre la communauté internationale de l’eau et celle du climat afin de définir ensemble les mesures, les outils et les financements nécessaires pour assurer un suivi concret des engagements liés à l’eau pris à Paris.

Une attention particulière sera également accordée à l’Afrique, par l’organisation d’une table ronde ministérielle pour débattre de l’impact du dérèglement climatique que le continent subit de plein fouet sans pour autant être acteur majeur de ce déséquilibre ; s’il y a une justice à rétablir c’est bien celle de la justice climatique en faveur de l’Afrique !

L’ensemble des contributions et des recommandations issues de la conférence sera consigné dans un « livre bleu » que la communauté internationale de l’eau portera à Marrakech en novembre prochain.

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