Economie

Investissement en 2012

Des quatre pays signataires de l’Accord d’Agadir, le Maroc est la première destination des investisseurs étrangers en 2012. Il a, en effet, attiré des flux nets de 2,84 milliards, contre 2,52 milliards de dollars un an auparavant. Ils dépassent ainsi, pour la deuxième année consécutive, le flux moyen d’avant la crise économique mondiale (période 2005-2007).

Le deuxième pays ayant paraphé l’accord quadra qui a été bien classé, en 2012, est l’Égypte. Ses IDE ont totalisé 2,8 milliards de dollars, contre -483 (plus de désinvestissement que d’investissement) un an auparavant, selon la CNUCED.

Ce niveau n’a rien à voir cependant avec les réalisations d’avant la révolution. En 2007, par exemple, les flux d’IDE nets reçus par l’Égypte avaient atteint 11,78 milliards de dollars, avant d’entamer une tendance baissière suite au déclenchement de la crise économique mondiale. En 2010, le pays des Pharaons n’a enregistré ainsi que 6,35 milliards, contre de 9,5 milliards de dollars deux ans plus tôt. La Tunisie a, elle aussi, commencé à retrouver des couleurs après la révolution du Jasmin. En 2012, elle a attiré 1,92 milliard de dollars, contre 1,15 milliard en 2011 et 1,51 milliard l’année précédente. La plus importante performance de la Tunisie reste celle de 2009 lorsque ses IDE se sont élevés à 2,76 milliards de dollars. Quant à la Jordanie, c’est le pays signataire de l’accord quadra le moins loti.

Il a drainé 1,4 milliard de dollars de flux net d’investissement en 2012, contre 1,47 milliard un an auparavant. Rappelons que ce pays arabe connait une baisse consécutive de ses flux d’IDE depuis 2 008, année où ils avaient atteint 2,83 milliards.

Contrairement aux pays de l’Accord d’Agadir, le Maroc est loin de faire le poids devant un autre partenaire avec lequel il a conclu un ALE en 2004 et entré en vigueur en 2006. Il s’agit de la Turquie, septième puissance économique d’Europe (2010) et première puissance économique du Moyen-Orient (2012). Les flux d’IDE à destination de ce pays se sont établis à 12,4 milliards de dollars. Même en chutant de 23%, leur montant dépasse largement tous les IDE enregistrés par les quatre pays signataires de l’Accord d’Agadir.

Toujours pour 2012, la Turquie a damé le pion à l’Arabie Saoudite en tant que premier bénéficiaire des IDE dans l’Asie occidentale, pour la première fois depuis 2006.

Le Maroc fait également pâle figure face à plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne. C’est le cas, par exemple, du Nigeria, premier pays hôte des IDE dans le continent qui a pu capter 7,02 milliards de dollars, soit plus du double de ce qu’a attiré le Royaume. Toutefois, il ne faut pas oublier que ce pays a un atout majeur qui demeure le principal pôle d’attraction de toute l’Afrique, à savoir les industries extractives. Idem pour le Mozambique (5,22 milliards), l’Afrique du Sud (4,6 milliards), la République démocratique du Congo (3,31) et le Ghana (3,3). Pour rappel, les IDE vers les pays africains ont augmenté de 5%, à 50 milliards de dollars, en 2012. Une performance d’autant plus importante que les flux d’investissement direct étranger ont chuté de 18% au niveau mondial, à 1 350 milliards de dollars.

A.S

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