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FMI: liquidités LPL pour réduire les déséquilibres budgétaires

La sécurisation des investissements prioritaires oblige

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) vient d’approuver, en faveur du Maroc, un accord de deux ans pour une ligne de précaution et de liquidité (LPL) d’un montant de 2,97 milliards dollars. Au cours de la première année, l’accès prévu par l’accord correspond à près de 1,73 milliard dollars. Le montant est destiné à assurer le Royaume contre les risques extérieurs et appuyer les dispositions prises par les autorités pour réduire les risques de déséquilibres budgétaires en vue de favoriser une croissance plus soutenue et inclusive.

« Malgré une forte hausse des prix mondiaux du pétrole, les autorités ont réduit leurs vulnérabilités budgétaires externes, et mis en œuvre des réformes importantes, avec l’appui de trois accords consécutifs de LPL d’une durée de 24 mois », souligne un communiqué du FMI. La nouvelle LPL devrait fournir une assurance contre les chocs externes et soutenir les efforts des autorités pour renforcer davantage la résilience de l’économie et promouvoir une croissance plus forte et inclusive.

«Le Maroc a considérablement progressé dans la réduction des vulnérabilités nationales au cours des dernières années. La croissance est restée robuste en 2018 et devrait s’accélérer progressivement à moyen terme, sous réserve de l’amélioration des conditions extérieures et de la mise en œuvre des réformes » a déclaré Mitsuhiro Furusawa, Directeur général adjoint du FMI.
En effet, l’institution de Bretton Woods a constaté que le Maroc a réduit sensiblement ses déséquilibres extérieurs, a progressé dans l’assainissement budgétaire et a renforcé ses cadres politiques et institutionnels. Des actions soutenues par la mise en œuvre de la récente loi organique des finances, le renforcement du contrôle du secteur financier, un régime de change plus flexible et un environnement des affaires amélioré. Toutefois, ces perspectives demeurent sujettes à des risques extérieurs réels. Il s’agit de risques géopolitiques accrus, d’une croissance lente des principaux partenaires commerciaux du Maroc et la volatilité des marchés financiers mondiaux. Dans ce contexte, le futur accord de garantie, conclu avec le Fonds, offrira une précieuse assurance contre les risques externes et soutiendra les politiques des autorités, visant à réduire davantage les vulnérabilités budgétaires. S’appuyant sur les progrès réalisés dans le cadre des arrangements antérieurs, un nouvel assainissement budgétaire contribuera à réduire le ratio dette publique / PIB à moyen terme, tout en sécurisant les investissements prioritaires et les dépenses sociales, selon le FMI.

Ces efforts devraient être fondés sur des réformes de la fiscalité et de la fonction publique, une saine décentralisation fiscale, un contrôle renforcé des entreprises publiques et un meilleur ciblage des dépenses sociales. Une plus grande flexibilité des taux de change renforcera encore la capacité de l’économie à absorber les chocs et à préserver sa compétitivité. L’adoption du nouveau statut de la Banque centrale et la poursuite de la mise en œuvre des recommandations du programme d’évaluation du secteur financier de 2015, contribueront à renforcer davantage le cadre politique du secteur financier.

Aussi, « des réformes de l’éducation, de la gouvernance, du marché du travail et une amélioration continue de l’environnement des entreprises seront essentielles pour accroître le potentiel de croissance et réduire le taux de chômage élevé, en particulier chez les jeunes, et pour accroître la participation des femmes au marché du travail », préconise le FMI.
La LPL a été introduite en 2011 afin de répondre de manière plus flexible aux besoins de liquidités des pays dotés de bases économiques solides et de solides antécédents de mise en œuvre des politiques, tout en ayant certaines vulnérabilités.

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