Environnement

Prime à la casse

Une question à mille Euros

« Voulez-vous, oui ou non, gagnez 1000 € ? ». Ce n’est pas de la sorte que Nicolas Sarkozy a annoncé un nouveau dispositif de « prime à la casse ». Non, le président français a plutôt expliqué que ce dispositif permettra aux acheteurs d’un véhicule neuf et moins polluant qui mettront leur ancien véhicule de plus de dix ans au rebut de recevoir une prime de 1000 euros et c’est tout, car en France, l’âge moyen des voitures en circulation est de plus de huit ans, et qu’un véhicule sur trois a plus de dix ans et ç’en est trop de ces pollueurs !

Cette prime à la casse, appliquée jusqu’au 31 décembre 2009, sera à hauteur de 1000 euros et concernera tout acheteur d’une voiture particulière ou d’un utilitaire léger, neuf et peu polluant, qui décidera de mettre son ancien véhicule de plus de dix ans à la casse.
Seront considérés comme véhicule peu polluant, tout véhicule émettant moins de 160 grammes de dioxyde de carbone (CO2) par kilomètre. 
L’objectif affiché de cette prime à la casse est « d’inciter les français à renouveler leur véhicule » selon Nicolas Sarkozy. La mise en place de ce dispositif devrait coûter 220 millions d’euros à l’Etat.  
Ce nouveau dispositif remplacera le « super bonus » qui était en vigueur depuis décembre 2007 et qui ne s’appliquait pas aux véhicules utilitaires contrairement à la prime à la casse.  
Le super bonus permettait aux acheteurs d’un voiture particulière émettant moins de 130g de CO2 par km (et donc bénéficiant déjà du bonus écologique) de bénéficier d’une prime supplémentaire de 300 euros dans le cas où ils mettaient leur ancien véhicule de plus de quinze ans à la casse.  
En ce qui concerne l’achat de nouveau véhicule, plusieurs règles sont en vigueur. Si le véhicule acheté émet moins de 130g de CO2 par km, l’acheteur bénéficie d’un bonus écologique. Si le véhicule acheté produit entre 130 et 160g à l’achat, le véhicule est inscrit dans la « zone neutre » et l’acheteur n’a donc rien à payer en plus du prix d’achat du véhicule, mais ne reçoit pas non plus de prime. Enfin, si l’acheteur acquiert un véhicule émettant plus de 160g de CO2 par km, alors il est passible d’un « malus écologique ». D’après le Comité des constructeurs français d’automobiles, ce dernier type de véhicules représente 13% du volume des ventes annuelles de véhicules en France. La nouveauté du dispositif concernera donc principalement les utilitaires légers, qui correspondent aux camionnettes dont le poids total autorisé en charge est inférieur ou égal à 3,5 tonnes.

Du déjà vu
Ce genre d’incitation de mise à la casse n’est pas nouveau. Déjà, dans les années 1990, une prime de 5000 Francs avait été instaurée de février 1994 à juin 1995 pour les voitures de plus de dix ans mises à la casse. Ce type de mesures avait permis de faire augmenter les ventes. C’est sans doute pourquoi le fabricant automobile Renault, qui craint que la crise économique actuelle ne pèse sur ses ventes, voudrait que la prime à la casse soit renforcée. Le constructeur a ainsi annoncé « des mesures commerciales complémentaires temporaires » sur ses voitures. 
« La prime au remplacement des véhicules anciens sera étendue aux véhicules de 8 à 10 ans pour l’achat d’un véhicule neuf émettant moins de 160 grammes de CO2 par km », indique Renault dans un communiqué. Par ailleurs, Renault « accordera également une prime de 1.000 euros pour le remplacement de véhicules de plus de 8 ans par un véhicule d’occasion (compris dans une sélection de véhicules d’occasion récents) ».

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