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Mutation et stratégie de développement

Au tournant de la conjoncture énergétique, la voie au déchiffrement de la tarification du baril de pétrole reste difficile, eu égard à la politique consacrée dans le domaine. Mais cela ne peut nous contraindre à décliner le regard sur les dispositions du gouvernement et ses intentions. S’agissant du comptage établi, une bonne initiative s’inscrit et assure une augure prometteuse. Elle va de la campagne qui se fait autour de la qualité du carburant, qui oscille entre le 50 et le 350 ppm, et de multiples assurances qui restent particulièrement sujettes à caution.
Toutefois, et pas des moindres, la dernière sortie du gouvernement mérite le salut pour son engagement. L’annonce des 23 projets de convention d’investissement, signale la volonté de ce dernier à poursuivre une politique créatrice d’emplois, plus de 5614 postes. Cette mise en équation approuvée par la commission des investissements, et qui repose sur l’engagement personnel du Premier ministre, ne peut être une esquisse de politique qui se développe dans le système virtuel. Cette signification traduit, entre autres, les secteurs capables d’absorber les attentes en manque d’activités, et qui se résument dans les secteurs de l’énergie électrique, de l’industrie chimique, pétrochimique, minière et à forte valeur cimetière (voire dossier).
L’enjeu réside donc dans l’exploitation des réserves en mineries. Il s’agit en effet de stimuler un secteur en fonction des objectifs stratégiques. L’industrie minière nationale a certes subit les effets de la conjoncture économique internationale, une conséquence négative qui, malgré les répercussions fatales du marché, a fait encourir les dispositions fiscales nationales à mettre en place une taxe sur les exploitations minières. A juste titre, la Fédération de l’industrie minière, déplore, par ricochet, l’incompréhension des pouvoirs publics de la spécificité du secteur minier.
En effet, pour l’année en cours, les perspectives restent lattentes, elles ne sont malheureusement pas favorables, et le secteur continuera, sans ambages, à subir les conséquences de la conjoncture mondiale. Celle-ci se caractérise par la baisse de la demande et des cours des produits miniers. Un constat qui prend une part prépondérante et ramène, à juste mesure, le secteur bancaire à s’intéresser au minier. L’exemple offert par BCP/OCP nous interpelle à faire établir une passerelle entre les deux axes «minéralo-financier». Une nouvelle synergie de partenariat. Cette participation croisée, où chaque entreprise tiendra 6% du capital de l’autre, établit que le paquet d’actions de la banque est valorisé à 1MMDH, alors que celui de l’Office est à 5MMDH. Cette opération vise à donner une impulsion aux deux groupes et à renforcer l’assise financière de l’OCP(*).
Dans l’ensemble, cette initiative est d’une ampleur stratégique pour le secteur minier. Elle s’attèle à faire introduire des mutations profondes au niveau du cadre réglementaire et institutionnel à travers le projet du Code minier. Celui-ci ne peut que constituer une opportunité – simplification des procédures administratives – aux entreprises minières, afin de prospecter sur les zones de grandes superficies, en tenant compte de la protection de l’environnement.

Le ministère de l’Economie et des Finances, dans le cadre de la loi 46-07 portant transformation de l’OCP en société anonyme promulguée le 26 février 2008.

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