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Soutien financier aux médias

Le stigmate de la presse spécialisée

Soutenir la presse écrite, les autorités politiques s’en réfèrent depuis quelque temps aux partis politiques éditeurs de journaux et à la fédération des éditeurs dits indépendants. La responsabilité en fait, incombe au premier, à l’autorité de tutelle. Celle-ci bon gré mal gré se fie à des propositions intentionnées d’une fédération non productive et limitée. Se livrant à des appréciations non fondées et sans réflexion, elle considère «presse de qualité» celle qui se traduit en faits divers et vendus comme titres politiques. Une façon de dire qu’aujourd’hui le fait divers fait la politique. Voilà ce qu’ils appellent aujourd’hui presse de qualité.

Ce qui est faux c’est quand ils répondent faussement que la presse spécialisée ne doit figurer comme médias et par conséquent la faire acculer tout simplement à «périodique» non collée à l’actualité. Un anachronisme que le monstre bureaucratique juge la qualité des périodiques spécialisés comme presse non rentable commercialement. Se targuant de faire le trie et faire croire que seuls les quotidiens ou les hebdos  remplissent la fonction de médias.

Cette erreur d’appréciation passe par le fait que produire une presse de qualité coute cher, ce qui nous incite aujourd’hui de répondre au défi du numérique, et la presse papier doit subir une révolution pour pouvoir s’ouvrir à d’autres perspectives. La chance pour les médias aujourd’hui c’est de se réinventer. Ils ont la possibilité de réinventer de nouvelles manières de distribuer l’information, moins coûteuse, mais également de la produire différemment, pour et avec de nouveaux consommateurs, ce qui permet à la presse spécialisée de mieux appréhender les «consom’acteurs» numériques, producteurs d’informations sur les réseaux sociaux. Les informations n’ont jamais été aussi nombreuses, partagées, commentées, et… aussi souvent fausses. Les médias ont perdu le monopole de la production d’informations, mais un nouveau marché s’ouvre, avec de nouveaux producteurs d’informations. En résumé, les médias doivent se réinventer, car leur avenir est radieux et rien ne justifie, désormais, le manque à gagner comme subvention publique à la presse dite. spécialisée.

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