Environnement

Les cascades Ain Harrouda appellent secours

Les cascades dans le monde relèvent de la bonne pluviométrie, elles sont en définitif le produit de la nature, qui des fois donnent une bonne apparence aux endroits où elles s’y trouvent. C’est le cas des Cascades de Ain Harrouda, Commune relevant de la ville de Mohammedia. C’est sur l’axe reliant la ville de Casablanca à Mohammedia, au fond d’une vallée appelée Sidi Moussa Ben Ali, du côté de Sidi Moussa El Mejdoub, dites aujourd’hui «Echellalat», qu’elles y nichent.

Réputées jadis pour un espace paradisiaque, qui servait de refuge ouvert aux visiteurs, il est actuellement un lieu désolant, se prêtant au brigandage et à l’insécurité qui prennent pied dans cet endroit. Jalonnant la forêt des Cascades le ruissèlement de l’eau qui dans un passé coulait à satiété se fait aujourd’hui rare, asphyxiant à la fois brousse et humain. De sa fonction naturelle qui renfloue de l’oxygène aux habitations mitoyennes, et de près, fait bonheur aux douars rapprochés, il n’en reste que le peu vital. Et encore…

Ces cascades qui perchaient à une hauteur de 40 mètres environ, au milieu de jets d’eau qui se tracent en arc-en-ciel dans un espace verdoyant, nous claquent, sans vergogne, aux visages les faits de pratiques administratives défaillantes. Et aussi l’image d’un endroit qui se perd, de nos jours, dans le brouhaha de pratiques barbares. Une incivilité qui s’impose comme culture de troubadours reléguée aux pratiques de l’informel et de la corruption.

Que dire alors des composants touristiques d’une ville comme Mohammedia qui se voue pour une adresse incontournable aux vacanciers ? Cette ville se permet aujourd’hui des atouts lui permettant, à longueur d’année, un plein séjour entre balnéaire et forestier. La forêt, les Cascades un ensemble toujours composé de sites naturels, que fréquentaient des populations casablancaises et autres venant de régions souvent lointaines. Une fierté pour la ville de Mohammedia et de la Commune d’Echellalat en particulier. Sauf que l’eau qui alimente les Cascades, provenant de l’Oued Hassar, est en constante régression. Le cours d’eau en manque aujourd’hui au site menace de rendre cet endroit désertique si les idylles communaux ne parviennent pas à trouver solution. Tout en y apportant des améliorations après des années d’oublis, en y portant améliorations. Et pas seulement, il est aussi urgent de réaménager et réparer le pont détruit lors des crues de l’an 2000 et, de surcroit, redonner vie par l’entremise de moyens sociaux et commerciaux: restaurants, cafés et villégiatures en vue de rendre vie à cet espaces écologique, et se mettre à l’heure du Maroc Vert.

A. Najim

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