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Casablanca, le syndrome de l’embouteillage dramatise

avec la complicité d'automobilistes champions des bouchons

On ne peut égrener nos jours sans y être apostrophés par le syndrome de la circulation automobile. Et Casablanca en est une des villes, de par le monde, où pullulent des voitures passibles d’aller à la casse et pourtant elles circulent encore. Dans ce cas, comment voulez-vous épargner aux habitants l’effet de serre et la pollution de l’air ? Plus de 1,5 million de véhicules circulent dans les rues quotidiennement et la situation empire encore avec les travaux que connaît la ville ces derniers temps.

Championne des bouchons, la capitale économique du Royaume est à cours d’étude spécifique, et pas seulement, c’est aussi à l’échelle nationale. Et pourtant, la ville de Casablanca s’avère la plus embouteillée du Maroc, loin, très loin même, devant les autres villes. On n’a pas besoin de statistiques pour comprendre qu’il n’y a pas d’heures de pointe à Casablanca. Il faudrait dire des heures de catastrophes engluant l’atmosphère de particules cancérigènes qui se muent au travers d’un calvaire permanent qui pèse lourdement sur le quotidien de cette ville. Et les automobilistes eux ; cet échantillonnage de chauffards qui s’enfoncent graduellement dans l’anarchie mécanique. Une anomalie qui se croit partout dans la ville, sur l’autoroute urbaine l’embouteillage enregistre plus de (120.000 véhicules par jour) et aussi le carrefour entre le boulevard Mohammed VI et Ouled Ziane (8.000 voitures en heure de pointe), ou encore Derb Omar, sans parler des autres artères de la ville qui sont également saturées à longueur de journées.

Parallèlement le stationnement fait défaut. En moyenne, chaque semaine, les automobilistes perdent une demi-heure en cherchant un endroit où parquer. La situation est dramatique, chercher une place pour sa voiture dans un parking devient également une problématique, en particulier ces gardiens de fortune, aux gilets verts, qui grouillent chaque jour en quête de service formalisé au rythme de l’économie souterraine. Une personne sur quatre consacre entre 30 minutes et une heure chaque semaine à la recherche d’une place de stationnement (et 30% des voitures qui circulent à Casablanca recherchent endroit. En accumulant ce temps de recherche hebdomadaire, et à l’échelle d’une vie, il faut plus de 2 mois pour faire le tour de son véhicule. En un an, la majorité des usagers est au qui vive d’un parking.

Mais avec l’arrivée du tram, on pensait que celui-ci remplira la fonction de servir un déplacement sans risque, hélas! Il faut attendre encore que le passage au tram-bus remplira cette fonction et permettre à l’électrique de prendre fonction en vue de solutionner l’espace public désormais envahit par l’automobiliste. Ce personnage emblématique qui génère la pollution pour assouvir son égoïsme de carrossier moderne. Or pour surmonter les défis climatiques engendrés par la circulation le financement de la mobilité consommatrice doit faire option de taxation supplémentaire dans le choix de véhicules polluants en circulation encore. Une taxation qui devait s’accoupler avec la vignette.

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