Environnement

Le pigeon, cet oiseau idole qui nuit à l’écologie

Le pigeon, cet oiseau aux vertus multiples dans le passé, qui remplissait le rôle de facteur et assurait des liaisons par  messageries interposées, tombe désormais en désuétude. Gracieusement nourri et logé, le pigeon se reproduit  vertigineusement. Sa cohabitation avec l’homme semble prendre des détours difficiles à supporter. Protégé et adulé par les adeptes de jardins publics, instrumentalisé par les autorités communales, qui en font de cette espèce une préfiguration touristique, il croit démesurément en se multipliant et pose d’énormes problèmes d’écologie.

Cependant, partout où il réside y accélère l’amoncellement de déjections et danger pour l’humain, l’exposant aux contractassions de maladies infectieuses, entre autres  l’histoplasmose, (infection engagée  par un champignon trouvé dans les fientes des oiseaux et des chauves-souris en zones humides. Ce n’est pas grave, dit-on, si confiné aux poumons, il peut être mortel une fois répandu dans tout le corps).

Piégeant nos villes, le pigeon avec ses cachettes et ses débits de déchets,  représente un danger public au quotidien, surtout pour les immeubles, et sans discrétion, les bâtiments administratifs qui servent de logis à cette espèce. C’est  en plein Casablanca que l’oiseau s’impose comme idole et se donne en  spectacle à un public, venu de quartiers périphériques faire le pèlerinage au côté de la fontaine musicale. Est-ce important de se déplacer pour contribuer à la saleté de la ville ?

Il ne faut pas sous-estimer les dégâts et les inconvénients: salissures des bâtiments et desmonuments par les fientes de pigeons, dégâts dans les espaces verts en détruisant  les bourgeons et les feuilles d’arbres. En revanche, la nourriture que lui procure le public, pépites, cacahuètes  et  autres,  sont souvent de qualité mauvaise ou  pas fiable; ce qui s’explique parla déficience alimentaire du pigeon. En plus, il reste exposé à de fortes concentrations de la population dans les alentours de son lieu de prédilection qui  lui sont  préjudiciables. Sa condition d’existence, souvent de moindre facture, parce qu’il ne coûte rien à la trésorerie communale, reste tributaire de gens charitables par curiosité.

Face aux risques qu’expose  cet oiseau à l’homme et à son environnement architectural, logeant  sur les clochers, les corniches et les façades d’édifices publics, les toits, les hangars industriels, les ponts, les bâtiments abandonnés, les terrains vagues, les systèmes de climatisation etc…, il se bat comme il le peut pour assurer sa pérennité, sa survie et sa multiplicité.

Parmi les quelques 40 germes pathogènes (virus, bactéries, champignons microscopiques) présents dans les accumulations de fientes de pigeons, la contamination se fait essentiellement par voie respiratoire. Un champignon unicellulaire, se développant dans les fientes de pigeons, peut provoquer la cryptococcose, une mycose opportuniste, s’attaquant surtout aux poumons et au système nerveux. La contamination en effet se fait principalement par inhalation des poussières infestées qui s’attaquent surtout aux poumons et au système nerveux. La contamination se fait ainsi par consommation d’aliments pourris ou ingestion inopinée de matières souillées (enfants mettant leurs mains sales dans la bouche) etc.

Les conditions donc varient d’une ville à l’autre, il n’y a pas de recette miracle pour résoudre le problème, sauf si les autorités communales en prennent conscience de la gravité du  fléau.

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                           Par Abdellah Najim

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