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Le Maroc, future monarchie énergétique ?

La compagnie de prospection irlandaise «Longreach Oil and Gas Ltd» qui opère à Sidi Mokhtar, dans la province d’Essaouira, a estimé les réserves en gaz naturel sur ce site entre 9 et 12 milliards de mètres cubes en plus de quelque 21 millions de barils de condensats de pétrole. Sans compter les réserves abondantes de pétrole et de gaz à Foum Draa et à Sidi Moussa prospectées par la même société, ainsi que d’autres sites à travers le pays.

A en croire les dires de cette société s’ils sont fondés. Mieux encore, les réserves de gaz naturel de Chichaoua (entre Marrakech et Agadir) où la première découverte de gaz naturel remonte au début des années cinquante sont estimées par «Kosmos Energy», la compagnie prospectrice, à environ 292 milliards de mètres cubes, et pourraient même atteindre 776 milliards. Des chiffres qui laissent patois plus d’un chacun. Pour leur part les Chinois, dévoreurs d’énergie, jugent le Maroc comme «un nouvel eldorado des hydrocarbures!».  Tout cela est entouré d’un silence radio qui s’inscrit dans une  logique de prudence sans précédant.

Exploitation

D’autre part la compagnie pétrolière britannique Sound Energy vient de confirmer également les résultats de forage de son puits TE-6, situé à Tendrara dans la province de Figuig (Oriental). Elle annonce une découverte « significative de gaz » dotée d’un « bon débit ».

Le puits a été foré à une profondeur verticale de 2,665 mètres, rappelle le groupe, soulignant par ailleurs la fin des opérations de forage. Le débit du gaz a été stabilisé après stimulation et a atteint 17 millions de pieds cubes (environ 500 000 mètres cubes) standards (gaz ramené aux conditions normales de température et de pression) par jour. Un chiffre « nettement supérieur aux attentes initiales qui représente un taux très commercial ».

La compagnie évoque aussi la présence potentielle d’une colonne de gaz importante au niveau de la zone, dépassant le périmètre du puits TE-2 à 30 km au nord-est. Le forage d’un autre puits TE-8 sera nécessaire à proximité pour confirmer la découverte. Sound Energy procédera également au forage de Tendrara TE-7 situé à environ 1,3 km du TE-6  d’ici la fin de l’année en collaboration avec la multinationale de services et d’équipements pétroliers Schlumberger et le fonds marocain Oil & Gas Investment.

Ces résultats plus que prometteurs incitent Sound Energy à envisager de demander une concession de production, qui lui permettrait de débuter les travaux d’ingénierie nécessaires au lancement de l’extraction gazière. L’entreprise, qui détient 27,5% dans ce permis de recherche qui s’étend sur une superficie de 14.500 km2, affirme d’ailleurs que son partenaire marocain, Oil & Gas Investments Fund (OGIF), « a déjà manifesté son intérêt pour le financement, la construction et l’exploitation ».

Pour rappel, ce fonds est détenu par un consortium d’institutionnels marocains, composé d’Attijari Capital Développement, Finance.com, la Caisse de dépôts et de gestion, la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraites et les mutuelles Mamda-MCMA.

Renforcement du capital énergétique

Le Maroc va lancer un projet de développement du gaz naturel liquéfié (GNL) d’un montant de plusieurs milliards de dollars, afin de renforcer son mix énergétique, au côté des énergies renouvelables. Le Royaume compte investir d’ici à 2021, date de mise en service des futures infrastructures gazières, un total de 4,6 milliards de dollars. Alors que la demande devrait croître sensiblement au cours des prochaines années. Assurer donc les besoins du pays en électricité est une course contre-la-montre, espoir de produire 2 700 mégawatts d’électricité à partir du GNL.

Cependant  les contours ne sont pas encore connus, mais cela imposera  dans l’avenir, quand nous aurons optimisé l’utilisation industrielle, de faire raccorder directement les consommateurs marocains à un futur réseau gazier, en lieu et place des bouteilles de gaz.

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