EconomieReportage

Potentiel touristique

Volonté pour la réhabilitation du patrimoine architectural

A 160 kilomètres de la ville de Ouarzazate, la ville de Zagora, située au coeur de la vallée de Draâ, est une agglomération qui se situe aux confins du Sahara marocain.

Très longtemps considérée unique lieu de transit pour d’autres destinations, la ville a tous les atouts pour répondre aux aspirations des touristes amateurs du désert et autres attractions. Ses étendues infinies de sables, oasis, casbahs, dromadaires, et dunes de M’hamid El Ghizlane, font d’elle une destination hors du commun. Zagora, harpant des palmeraies, en quantités substantielles, constitue la fierté de la région de Draâ. Ses citadelles aussi construites autrefois par des chefs locaux, ornées par la présence de la bibliothèque Tamegroute, qui remplissait son devoir de phare culturel est fondée au XVIIème siècle par Sidi M’Hamed Bennaceur dont le rôle de la Zaouia Naciria en perpétue le rite. De nombreux ouvrages, qui se content par milliers et datant de plusieurs centaines d’années, constituent le patrimoine culturel marocain.
La richesse naturelle et architecturale de Zagora offre à ses visiteurs l’opportunité de découvrir un bon nombre de sites touristiques intéressants. La région recèle un important potentiel touristique, se caractérisant notamment par la belle et longue vallée du Draa et de ses palmeraies qui s’étendent sur une longueur de 200 kilomètres allant d’Agdez à M’Hamid El Ghizlane, le Jbel Saghro et ses montagnes à paysage minéral, ainsi que les dunes de sable de la région de M’Hamid et de Tinfou.
Le programme touristique-désert et Oasis, dicté par la volonté des pouvoirs publics pour valoriser au mieux le secteur dans les régions pré-saharienne disposent d’un haut et riche potentiel touristique. Lancé respectivement à Zagora, Ouarzazate et à Errachidia par les autorités de tutelle, plusieurs conventions de partenariat définissaient déjà le cadre d’intervention de chacun des acteurs impliqués dans ce grand ambitieux pour la mise en valeur des produits de terroir, la réhabilitation du patrimoine architectural et culturel et la préservation de l’environnement oasien et dunaire.
La province de Zagora réunit aujourd’hui toutes les potentialités naturelles et culturelles pour conserver son rang de destination incontournable au Royaume. Elle se trouve actuellement au centre des préoccupations des professionnels et des instances locales et régionales. Au vue de ses énormes potentialités touristiques, agricoles, minières et artisanales, la province fait tout pour attirer des investissements pourront accélérer son développement par la mise en action de grands chantiers d’infrastructures de base comme santé, formation professionnelle et autres …
Pour se faire, le développement de moyens de communication est alarmant d’où la mise en place d’un aéroport permettant à la ligne nationale RAM de lancer des vols à destination de Zagora depuis Casablanca via Agadir et Ouarzazate pour promouvoir une promotion à l’offre touristique dans la région du Souss-Massa-Daraâ. D’où la question de remettre dans le bon sens les tour opérateurs qui en détiennent le monopole et l’orientation du tourisme dans la région D’Agadir et Ouarzazate d’un packages si important au détriment de la région de Zagora .
Parmi les nombreuses richesses de notre patrimoine architectural marocain, les ksours et casbahs, ainsi que les conditions climatiques, l’absence de la pierre et la rareté du bois ont conduit depuis des siècles la population sédentaire à s’installer dans des constructions en pisé dont les modèles originels se sont diffusés à partir du désert et dans les zones pré désertique.
«Ce patrimoine constitue en terme d’image un des atouts essentiels de la région, ce même cadre bâti s’intègre parfaitement dans son contexte naturel, utilisant des matériaux locaux modestes et simples. Ce patrimoine possède une dimension culturelle qui en fait un héritage précieux, dont la disparition représenterait une perte inestimable. Aujourd’hui et malgré son état délabré, ce patrimoine peut toujours faire l’objet de réhabilitation» . a fait expliquer M. Ahmed Chahid, directeur du Conseil provincial du tourisme dans la région de Zagora.
Ces dernières années, l’intérêt pour le patrimoine architectural marocain a un certain goût pour l’authenticité et la tradition qui mènent de plus en plus les visiteurs à rechercher l’ambiance culturelle à la fois patrimoniale et vivante et, par conséquent, à développer un tourisme culturel à destination des douars, dont les recettes permettent leur réhabilitation davantage.
Si la fréquentation touristique a le mérite de valoriser l’image de la zone rurale, et revitaliser la vie commerciale pour générer les retombées positives, et prendre en charge des travaux de restauration.
Il convient aussi de considérer dans quelle mesure le tourisme peut contribuer à la sauvegarde de l’habitat traditionnel, selon quels principes agir dans la transformation du patrimoine et quels sont les instruments de protection à mettre en marche quand la législation est absente.
Cette charte vise en second plan à informer les propriétaires des casbahs sur les techniques utilisées dans les travaux de réhabilitation, des matériaux employés et leur suggérer un code comportemental à tenir vis-à-vis de la population locale et des voisins.
Les principales composantes de ce plan d’action représentaient, dans une première phase, plusieurs actions conjointes dans le cadre du PAT-DO suivies d’une phase de consolidation. Les logos des PAT proposent une identité cohérente et fédératrice, respectant la spécificité de chacun et favorisant sa reconnaissance par les services publics.
Et pour conclure précise M. Chahid, «Si toutes les potentialités pourraient faire un tourisme sectoriel de développement économique et social, les opportunités sont toutefois réunies, il faut introduire certains concepts tels que l’hébergement écologique qui prône une vision de tourisme basée sur le respect de l’environnement et les spécificités ethniques avec un objectif de développement durable et de pérennité de ses atouts naturels et humains» … Ainsi souligne-t-il que «La charte du tourisme durable spécifique doit d’être supportable à long terme, sur le plan écologique, et viable sur le plan économique, éthique et social pour le compte des populations locales.
Une Charte qui ramène à considérer que les opérations de mise en valeur se font dans le respect du système de vie des gens avec le respect des traditions et coutumes de la Région».

A.Najim

Tags
Montrer plus

Articles connexes

Close