Environnement

Déchets et assainissement

Traitement et élimination font défaut

La destruction des ressources naturelles est aujourd’hui problématique politique, et le Maroc n’échappe pas à cette pathologie.  Compte tenu de la croissance de sa population urbaine et  la prolifération de quartiers périphériques conglutinés aux grandes ville jadis, se révèlent en petites villes où besoins et services de base font défaut. La zone rurale, cet ensemble géographique de petite taille, compte un nombre d’habitants en progression continuelle, avec une densité de population contraignante.

Et partant du constat sur la précarité en besoins sanitaire et hygiénique, la déflagration des déchets ménagers et assimilés sont légions. Souvent, ces déchets ménagers sont exterminés dans les terres sauvages, dans les points noirs ou dans les cours d’eau sans aucun traitement ni contrôle, ce qui aurait de graves conséquences à l’avenir pour la santé publique, sur les activités socioéconomiques et l’environnementale de notre pays.
La production actuelle de déchets ménagers dans les zones urbaines est estimée à 5,3 millions de tonnes par an, environ 0,76 kg/habitant et dans les zones rurales, 1,47 million de tonnes/an, soit une moyenne de 0,28 kg/an/hab./jour, selon les chiffres officiels. Le taux de recouvrement professionnalisé (gestion déléguée) est de 80% pour 90 contrats incluant 106 municipalités. Avec la croissance démographique, l’évolution des modes de consommation, l’urbanisation rapide et la production de déchets ménagers ne cessent d’augmenter. Le taux de mise en décharge contrôlée est de 32%, un chiffre qui devrait atteindre 64% après l’ouverture de 6 décharges contrôlées en construction. Il faut dire qu’une mauvaise gestion de ces dernières peut contribuer à la dégradation sanitaire. Le plus grand risque lié aux déchets infectieux est celui des déchets sanitaires qui  peuvent entraîner par contamination des eaux ou autres filtrant une infection grave. Notons que ces déchets peuvent,le cas échéant, être acérés et pointus, des pièces anatomiques, des fongibles contaminés ou des produits chimiques, des produits pharmaceutiques, des conteneurs radioactifs sous pression. Cette catégorie représente environ 10 à 25% du total.  Souvent, ces déchets sont brûlés en plein air, il peut y avoir émission de dioxines, de furannes et d’autres polluants toxiques.

Encadré

Ce que dit la loi

Rappelons en effet que l’article 1 de la Loi n° 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination a pour objet de prévenir et de protéger la santé de l’homme, la faune, la flore, les eaux, l’air, le sol, les écosystèmes, les sites, des paysages et de l’environnement contre les effets nocifs, par la prévention de la nocivité des déchets et la réduction de leur production, par l’organisation de la bonne collecte, le transport, le stockage, le traitement et l’élimination de façon écologique rationnelle ainsi que, la valorisation des déchets par le réemploi, à travers le recyclage ou toute autre opération visant à obtenir, à partir des matériaux réutilisables ou de l’énergie, la planification nationale, régionale et locale en matière de gestion et d’élimination des déchets, par l’information du public sur les effets nocifs sur la santé publique et l’environnement par des mesures de prévention ou de compensation de leurs effets préjudiciables, mettre un système de contrôle et de répression des infractions commises.
L’article 2 de la même Loi s’applique, sans préjudice de celles qui régissent les établissements insalubres, incommodes ou dangereux, les ressources en eaux, l’exploitation des carrières, l’hygiène publique, l’assainissement liquide urbain, les bureaux municipaux d’hygiène, à toutes les catégories de déchets, ne sont exclus du champ d’application de la présente loi, les déchets radioactifs, les épaves des navires et toutes autres épaves maritimes, les effluents gazeux et les déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects dans une eau superficielle ou une nappe souterraine prévus par l’article 52 de la loi n°10-95 sur l’eau exceptés les rejets qui sont contenus dans des récipients fermés. Les résidus résultant d’un processus d’extraction, exploitation, transformation, production, consommation, utilisation, contrôle ou filtration, et d’une manière générale, tout objet et matière abandonnés ou que le détenteur doit éliminer pour ne pas porter atteinte à la santé, à la salubrité publique et à l’environnement.

Abdellah Najim

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