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La responsabilité sociale des entreprises (RSE)

FDIM et enjeux miniers

De nos jours l’entreprise commerciale, caractérisée par la réalisation uniquement de profits, doit s’investir aussi dans des actions  environnementales, sociales et économiques. C’est un enjeu majeur pour son développement, il  pique en  amont sur l’esprit des consommateurs et aussi sur celui des opérateurs sociaux, devenus de plus en plus critique vis-à-vis de la responsabilité entrepreneuriale.

Au Maroc, le débat sur la responsabilité sociale des entreprises est aujourd’hui omniprésent, tant dans les discours du milieu des affaires que dans celui des chercheurs académiques. L’intérêt qui s’attache à ce sujet relève du fait que le Maroc est appelé à jouer pleinement la carte d’ouverture et de modernité. Il est aussi appelé à soutenir et davantage les PME, courroie de richesse nationale et de l’amélioration de la condition de vie de la population. Dans plusieurs régions du Royaume, les secteurs des mines de l’agroalimentaire, du textile-habillement et de l’artisanat constituent les piliers de l’économie et sont quasi-totalement organisés dans des PME. D’où s’impose aujourd’hui l’amélioration de leur compétitivité qui reste une gageure du développement durable de leur milieu.

La vague de la RSE  emporte cependant les grandes entreprises et particulièrement les entreprises mondialisées comme l’OCP, Managem et autres. Elles ont déjà commencé à déferler ce système le long de leur chaîne de valeur. Mais il reste que les PME devront suivre aussi, non seulement d’intégrer les principes de la RSE, mais aussi d’en rendre compte de façon assez crédible leur action. C’est dans cette optique que s’est tenue récemment une table ronde sur «la RSE dans l’industrie minière marocaine » organisée conjointement par la Fédération de l’industrie minérale (FDIM) et l’Ambassade du Canada au Maroc. L’événement a eu pour but  de vulgariser le concept de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) auprès des entreprises marocaines. En invitant une pléiade  de sociétés, qui ont déjà initié une démarche RSE,il a été question aussi d’interpeller la société civile et l’inviter au débat. Chose faite par le biais d’associations et syndicats représentés.

Ouvrant la porte au débat , le Président de la FDIM M.Lhou Marbouh, a tenu d’épiloguer sur l’opportunité de la table ronde en tenant compte de l’expérience marocaine dans le domaine des mines, en particulier les grandes sociétés comme l’OCP, Managem… mais aussi sur celui des PME comme la SACEM. Pour céder la parole au canadien M.Karim André Laz, politologue, qui s’est réaffirmé par son expérience dans certains pays africains et scellé son intervention sur l’expérience canadienne ,notamment sur les actions de la RSE comme intégration des principes volontaires en matière de sécurité et des droits  de l’homme dans la gestion des opérations d’entreprises minières. Successivement le flot d’intervenants a pris une dimension cognitive, motivée par l’apport  au moule d’expériences et stratégies de développement.

Ainsi la  représentante de la CGEM Mme Raja Tazi a essayé de cadrer son intervention sur le business et le label RSE réactualisé en début de 2017, expliquant qu’Aujourd’hui, 69 entreprises sont labellisées et leur certification est vérifiée régulièrement, dont des entreprises l’ont déjà perdue.

M. Ali Mellouki directeur des mines et hydrocarbures au ministère, a expliqué aussi la préoccupation volontaire de son département sur l’environnement, la création de l’emploi et sur la politique de diversité.

M.Abdellah  Mottaqui, Secrétaire général de l’ONHYM a pour sa part mentionné la détermination de l’effort dans la mise au point de l’application RSE , il a rappelé l’engagement du Maroc sur l’environnement dans la COP 22 et sur le développement durable des mines, tenant pour compte  le soutien de l’ONHYM aux  actions sociétales intégrant la RSE.

La RSE est en effet la responsabilité de l’ entreprise vis-à-vis de ses actions  sur la société et l’environnement. C’est ce qu’a laissé entendre M.Ahmed Benjilany, Directeur général de la SACEM lors de son intervention. Il soutenait, prenant en exemple la SACEM, que  la société doit  respecter la législation en vigueur mais aussi dialoguer avec les  parties prenantes  pour intégrer dans sa politique des préoccupations sociales, environnementales, d’éthique, de droits de l’Homme, etc.

En conclusion le Président de la FDIM M Lhou Marbouh est venu à la charge pour parler de la disparité  syndicale, régionale et commerciale dont le besoin est pressant. Espoir aussi de voir le citoyen améliorer sa condition et son niveau  de vie même en dehors des centres urbains. L’idée même de passer d’une stricte préoccupation des relations entre entreprise et clients, mais y inclure également une prise en considération de  l’ensemble  des relations qu’elle possède. La RSE dans un pays comme le Maroc, où elle est appelée à s’institutionnaliser, finira par élever notre valeur de pays sociétal et non  de  Marocains  assistés. Le rôle donc de l’entreprise c’est d’assurer la pérennité de la richesse et assurer l’emploi.

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