Reportage

Céramique et marbre Ces laissés- pour-compte

La situation géographique particulière du Maroc à l’extrémité lui confère une géologie riche et variée. Plusieurs types de roches y existent et sont en grande partie exploitées comme pierres de construction. Les premières traces de l’exploitation des pierres marocaines pour la construction remontent à l’époque romaine et se trouvent au voisinage des cités antiques de Volubilis, Lixus, Chellah… D’anciennes extractions massives datent de l’époque des Almohades (XII-XIIIème siècles) et portent, notamment, sur les calcarénites et les calcaires consolidés et métamorphisés qui ont servi pour l’édification de leurs principaux monuments historiques, par exemple la Tour Hassan, la Casbah des Oudayas à (Rabat) ou la Mosquée de la Koutoubia à (Marrakech).

L’exploitation industrielle de la pierre au Maroc remonte au début du XXème siècle avec l’installation de grandes marbreries européennes, ce qui a contribué à une expansion rapide de la production des marbres de la région du Maroc central. Cette production a atteint 19 000 tonnes en 1959. Depuis cette date, le secteur marbrier a évolué d’une manière lente et discrète avec une activité et une production très fluctuantes, malgré l’énorme potentialité du Maroc en pierres de construction. La production annuelle oscille entre 250 000 et 500.000 tonnes, ce qui reste infime par rapport à la production mondiale et plus particulièrement de la Tunisie avec 1million de tonnes/an et l’Egypte avec 6 millions de tonnes/ an.

Selon des études faites sur cette approche d’activité dans le secteur au Maroc, l’un des principaux problèmes qui entravent le développement de ce secteur réside en la rareté des études techniques sur les pierres dimensionnelles.

D’autre part, le secteur de la céramique lui aussi n’est pas à l’abri des contingences .La crise mondiale n’a pas épargné l’industrie marocaine de la céramique fortement liée au secteur de l’immobilier. Le secteur, qui a enregistré un taux de croissance de 11% ces cinq dernières années, commence à souffrir d’un manque de structuration que traverse le secteur et de l’acharnement d’une concurrence beau marché externe. Les prix ont baissé d’environ 5% depuis le début de l’année, et plusieurs unités ont arrêté la production. Les prochains mois s’annoncent difficiles.

Le présent dossier vient en réponse aux recommandations d’un certain nombre d’indicateurs et vise plus particulièrement les pouvoirs publics du renforcement de la recherche appliquée sur les pierres de construction du Maroc en vue de les caractériser et de les promouvoir auprès des investisseurs nationaux et étrangers, ce qui pourrait contribuer forcément à la dynamisation du secteur de l’exploitation des pierres au Maroc, et du secteur de la céramique aussi qui jouent un rôle fondamental dans le développement socio-économique national.

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