Environnement

Rapport de l’activite de l’inra

Organisation d’une Journée Porte ouverte Sous le thème :
La recherche agronomique au service des deux piliers du Plan Maroc Vert
Le 09 avril 2009 Domaine Expérimental Melk-Zhar

ors de cette journée, Mr. Abderrahmane Ait Hajj, Chef du Centre Régional de l’INRA Agadir a souhaité la bienvenue aux présents. Il aussi précisé que l’objectif de cette journée est de faire rencontrer les différents acteurs de la région. Il a présenté le programme du Centre en matière de recherche et de recherche-développement. Après cette introduction Mr. Lhoucine Hammouche, Chef du Domaine Expérimental Melk Zhar de l’INRA a donné un bref aperçu sur ce Domaine ainsi que sur les conditions climatiques qui ont caractérisé cette compagne.

Après ces exposés introductifs une visite sur place des essais installés a été effectuée par l’ensemble des présents. Lors de cette visite, l’équipe de chercheurs ont présenté les résultats de recherche pour chaque essai. En effet, pour le premier essai qui traite de l’effet des plantes nématicides Dr. Bouzoubaâ a expliqué aux présents que cet essai touche les volets propres à une agriculture durable à savoir : l’air, l’eau et l’exploitation de la biodiversité en utilisant peu ou pas de nématicides chimiques. Ella informé les présents que cet essai est conduit en collaboration avec la faculté des sciences Agadir et son principal objectif est la recherche de l’effet nématicide  et agronomique de quelques extraits de plantes sur deux variétés  de tomate sous serre. Elle a aussi précisé que leur effet sur la croissance et le rendement et la qualité de la tomate.

Pour le thème Gestion du Climat de Serre et Pilotage d’Irrigation par les Dendromètres et les Sondes Capacitives Mr. Ahmed Wifaya responsable de ce projet a expliqué aux présents que ce projet vise à améliorer l’efficience de l’utilisation de l’eau par les cultures. Il s’agit de développer des techniques de pilotage d’irrigation complémentaires en utilisant la méthode du rayonnement global et d’autres outils de contrôle de l’état hydrique du sol et de la plante (sondes capacitives et dendromètres). Il vise également à intégrer le contrôle du climat sous serre comme un facteur déterminant dans le pilotage de l’irrigation des cultures et du microclimat sous en mettant le point sur le suivi des paramètres climatiques sous serre afin de déceler l’influence de ces paramètres et leur contrôle sur l’irrigation, l’état sanitaire des cultures, la production et la qualité des produits maraîchers. Il a aussi informé les présents que ce projet vise l’utilisation de nouvelles techniques pour étudier le mouvement et la dynamique de l’aération à l’intérieur des serres et l’identification des paramètres climatiques dont il faut agir pour apporter une amélioration sur les serres existantes chez les agriculteurs.

Les résultats des cultures hors sol ont été présentés conjointement par Mrs. Abdelaziz Mimouni et Mohamed Sedki responsables de cette thématique. Ils ont présenté aux présents la situation de la culture au hors sol au Maroc, son historique, ses avantages et ses inconvénients. Lors de son intervention Mr. Mohamed Sedki a précisé que les cultures hors sol sont introduites au Maroc depuis les années 90 avec une superficie d’environ 120 ha. Cependant, ces superficies ont connu des haut et des bas à cause de la difficulté de la gestion technique particulièrement le choix des substrats et le pilotage de la fertigation. Il a aussi précisé que l’INRA Agadir a développé certains substrats locaux à base de gravier et de sable. Ces substrats ont permis d’augmenter les rendements et d’améliorer la qualité des tomates, du melon et de l’haricot vert sous serre. Ces substrats, en particulier les mélanges sable et gravier, ont enregistrés aussi des résultats intéressants sur l’économie d’eau et des engrais avec une réduction moyenne de l’ordre de 20% par rapport au sol.

Les substrats locaux étudiés ont des caractéristiques chimiques et physiques proches du substrat dit «idéal» avec une inertie faible (5>CEC<10), une porosité totale variant de 40 à 70%, une teneur en air variant de 20 à 40% et une disponibilité qui dépasse 30%.
A travers des estimations économiques selon les prix actuels, les substrats importés en particulier la laine de roche et les fibres de coco coûtent en moyenne 6 à 8 fois plus chère que les substrats locaux et ont une durée moyenne d’environ 2,5 années. Ar ailleurs, les substrats locaux peuvent durer jusqu’à 10 années.

Cette dernière décennie, les maladies liées au sol en particulier la fusariose et les nématodes posent de sérieux problèmes pour le secteur maraîcher. De ce fait, l’utilisation des pesticides notamment le bromure de méthyle reste un produit de premier choix par les producteurs pour lutter contre ces maladies. Toutefois, l’utilisation de ce produit sera interdite à l’horizon 2015 ; ce qui incite les producteurs à chercher d’autres alternatives telle que la culture hors sol qui a montré une grande efficacité au niveau de la recherche agronomique.

Mr. Mimouni a mis le point sur les principaux acquis de recherche réalisés au niveau du Centre Régional d’Agadir depuis 1990. Lors de son intervention il a insisté sur les résultats concernant l’utilisation des substrats locaux et l’importance de leurs caractéristiques physico-chimiques dans le choix initiale de ces substrats. Il a aussi précisé que les substrats nationaux tels que la pouzzolane, les sables siliceux et les mélanges sable et gravier (contenant au moins 50% de gravier) ont donné des rendements élevés avoisinant les 240 t/ha avec une meilleure qualité commerciale. Le mélange de sable et de gravier est adapté à la culture hors sol du melon et de l’haricot vert et a montré un effet positif sur l’économie d’eau et des engrais, la précocité de production et la qualité des fruits. Les recherches ont montré aussi que ces substrats sont indemnes de maladies liées aux sols en particulier les nématodes.
 
Pour le volet de la gestion de la fertilité en agriculture biologique Mr. Khalid Azim a présenté l’essai sur l’effet du jus de composte et la productivité de la courgette. Il a précisé que ce mode de production montre une voie de valorisante et protectrice de l’environnement. Il a informé les présents que les modes et les doses d’apport du compost (compost incorporé et jus de compost) a un effet sur la fertilité du sol en améliorant sa matière organique,  sur le rendement et le calibre des fruits avec une supériorité du compost incorporé qui agit positivement sur le calibre exportable et sur la précocité de la récolte. Néanmoins, précise-t-il, le jus de compost comme technique de fertilisation adaptée à la production maraichère moderne est prometteuse si le statut fertilité du sol est amélioré. Donc, on aura peut être dans les années à venir d’apporter une fertilisation de pointe tout en respectant les bases de la production biologique et arriver à produire un produit sain en valorisant durablement l’exploitation du point de vue agronomique, économique ; sociale et environnemental. Mr Azim Khalid a ajouté vers la fin de son intervention que la production biologique au Maroc ne doit pas satisfaire seulement les exigences de qualité du consommateur européen, mais aussi bien celles du consommateur marocain qui ne bénéficie pas jusqu’aujourd’hui de ce type de produit.

Mr. Mohamed Boujghagh a présenté les résultats qui concernent le cactus. Il a précisé que le cactus est une plante à triple fin : économique, environnementale et sociale. Il a aussi informé les présents que dans le but de constituer une collection de germoplasme de cactus suffisamment diversifié des prospections ont été effectuées dans différentes régions entre 1999 et 2007. Les 214 écotypes collectés sont plantés et suivi dans deux arboretums (Domaines Expérimentaux de Melk Zhar Agadir et Foum El Oued à Laayoune). Il a ainsi présenté les principaux résultats de recherche sur les croisements réalisés ces quatre dernières années. Il a aussi expliqué que les graines hybrides récoltées en été 2005 et en été 2006 sur des fruits mûrs ont été semées pour germination ainsi plus de 300 plantules ainsi préparées en pépinière ont été transplantées au champ.

Sur le plan agronomique Mrs Mohamed Sedki, Ahmed wifaya et Abdelaziz Mimouni ont présenté les premiers résultats obtenus sur ce volet de recherche. En effet Mr. Sedki a montré que l’utilisation des fragments de raquette au ½ dans la plantation du cactus a permis de donner des résultats intéressants de façon similaire que celle de la raquette entière notamment en matière du nombre de pousses et de fruits produits. Mr. Wifaya a expliqué aux présents que pour l’irrigation du cactus, différents régimes d’irrigation ont été étudiés sur des cladodes de figue de barbarie âgées d’un an et plantées dans des pots en plein champ. Les régimes hydriques appliqués ont montré un effet positif sur la précocité de la reprise et le nombre de jeunes raquettes émises. Ils ont montré également un effet positif sur l‘amélioration de l’efficience d’utilisation de l’eau du cactus qui a accumulé le maximum de matière fraîche. Sur le plan de la fertilisation Mr. Mimouni a informé les présents que la fertilisation en azote, phosphore et potassium du cactus a un effet positif sur la croissance, le développement (nombre de raquettes multiplié par environ trois après fertilisation) ainsi que sur la précocité de production des fruits. La fertilisation a montré aussi un effet positif sur le rendement et taux de sucre de quelques écotypes.

D’après les discussions et les questions des visiteurs, il s’est avéré que les présents ont montré une attention particulière et un grand intérêt à cette technique. Les différents sujets abordés lors de ces discussions ont porté sur les méthodes de contrôle de l’irrigation, le volume de substrat utilisé, les conteneurs et le coût économique.

Enfin, Mr. Abderrahman Ait Lhaj a présenté aux présents que L’INRA Agadir a développé une « Plate forme Recherche/Développement Cactus » avec l’installation d’une parcelle de démonstration pour les recherches mises au point et les techniques de conduites optimisées (mode de plantation, irrigation, fertilisation…). Cette plate forme vise en particulier le développement et la promotion de cette culture par le biais de ce verger modèle qui sert  de base pour le Transfert de Technologies aux agriculteurs.

 

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