Environnement

Retour flagrant des sacs plastiques

Le marché est pris en otage par l'informel

La quantité des déchets s’accroît sur les océans. Un danger qui guette les observateurs réunis en  Commission européenne mettant en exergue de nouvelles règles, européennes celles-ci, pour cibler les produits en plastique, engins de pêche perdus ou abandonnés sur les lieux par les pêcheurs jonchant les bordures d’océans, au total 70% de déchets marins.

Un ensemble de règles qui veilleront sur des applications meilleures, conçues en effet pour mettre fin à ce danger envahissant. Procédant d’abord par l’exclusion des produits en plastique dans le marché D’Europe. Faire ensuite limiter leur utilisation par une réduction de la consommation et imposer des obligations de gestion/nettoyage aux déchets incombant aux fabricants.
De par le monde, les matières plastiques représentent 85% des déchets marins. Des micro-plastiques présents dans l’air, dans l’eau et dans les aliments, attaquent notre santé. Et il est temps
de mettre en place des systèmes de réutilisation (tels que le système des consignes), comme se pratiquait autrefois pour les bouteilles en verres, permettant aux entreprises de s’assurer un approvisionnement stable en matériaux de grande qualité. Aujourd’hui, l’UE porte son attention sur les dix produits en plastique et fait tout pour réduire sa production, mais qu’en est-il de notre pays?

Au Maroc on a fait voter la loi 77-15, interdisant la production et la vente des sacs en plastique. Cette loi, peu volontariste, se heurte à des pratiques malveillantes imposées par le marché de l’informel. Un marché qui continue de nous livrer des sacs non-dégradables et non-biodégradables. Seuls 3% du marché respectent la réglementation. Les grandes sociétés, qui ont une démarche marketing comme MarocTelecom, Carrefour, Marjane, Bim, Kitea (…) ont adopté les sacs oxo-biodégradables, mais 97% du marché continuent à nous faire livraison en emballage plastique, dont 33% de l’informel, une non conformité avec la loi. En terme comptable donc, un sac plastique coûte normalement 14 centimes, il nécessite 1 centime de plus pour qu’il soit oxo-biodégradable. Mais pour l’épicier du coin le secteur de l’informel demeure son principal fournisseur, soit un tiers du marché des sacs en plastique.

En toute circonstance notre pays est à la recherche de nouvelles technologies, c’est un secteur qui représente un volume d’importations de 96,0 millions de dollars, rien que pour le secteur de l’emballage. Après 93,2 millions de dollars en 2012, le Maroc maintient le cinquième niveau de technologie de l’emballage en Afrique, de plus sur le marché de la technologie, il existe un marché en pleine expansion pour les matériaux d’emballage, les solutions d’emballage utilisant le métal, le verre, le papier, le carton et le plastique…

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